D'où provient l'énergie consommée en France ?

Bien que la France s’efforce depuis plusieurs années à favoriser le développement des énergies renouvelables et ait entamé un long processus de fermeture de centrales nucléaires, la part d’énergie d’origine nucléaire reste très importante. D’où vient l’énergie que nous consommons ? Quelle est la part de la production d’électricité  en France ? Quand et pourquoi la France a-t-elle misé sur le nucléaire ? Quels secteurs sont les plus gros mangeurs d’énergie ? Itinéraire d’une énergie consommée qui a pour chefs de file l’électricité et le gaz.

 

Sommaire

Quel est le mix énergétique de la France ?

Quel est le mix énergétique de la France ?

En 2016, la consommation d’énergie en France s’est élevée à 253,5 Mtep. Après un pic atteint en 2005 et un léger recul sur les dix dernières années, la consommation énergétique s’est stabilisée mais le mix énergétique est en train de changer.

 

Le nucléaire, de loin la première source d’énergie

Il est depuis des décennies sous le feu des critiques. Pourtant, le nucléaire occupe toujours une place considérable dans le mix énergétique français : 42 % en 2016.

La loi de transition énergétique de 2015 prévoit de remplacer peu à peu l’énergie nucléaire par les sources vertes comme les panneaux solaires et les éoliennes, mais cette tendance mettra plusieurs années à s’inverser.

 

Près d’un tiers de l’énergie provient du pétrole

Avec 28 % du mix énergétique en 2016, le pétrole constitue la deuxième énergie la plus consommée en France. Le principal inconvénient du pétrole réside dans la dépendance qu’il engendre lorsqu’il est exporté, ce qui est le cas de la France. Il suffit de se souvenir des chocs pétroliers des années 1970 pour comprendre que la dépendance au pétrole peut avoir des conséquences dramatiques, raison pour laquelle les gouvernements tendent de plus en plus à produire leur propre énergie. La part du pétrole en France a cependant reculé de 35 % depuis le premier choc pétrolier de 1973.

 

Le gaz, troisième source d’énergie

Le gaz se hisse à la troisième place du bouquet énergétique primaire de la France en 2016 (15,7 %). La part du gaz a triplé en 40 ans en raison de ses nombreux avantages. Il séduit notamment pour le prix du kWh, moins élevé que celui de l’électricité.

 

Les autres sources d’énergie

Derrière le nucléaire, le pétrole et le gaz, apparaissent enfin les énergies renouvelables. Elles ne représentent que 10,4 % du mix énergétique mais enregistrent la plus forte croissance. À l’horizon 2025, le gouvernement ambitionne d’élever la part des énergies renouvelables à 32 % tout en réduisant de 30 % celle des énergies fossiles. Un double objectif difficile, voire impossible à réaliser pour certains.

 

Enfin, 3 % de l’énergie sont issus du charbon, une source d’énergie qui a connu une chute de 69 % depuis 1973.

Le nucléaire, le choix de l’indépendance énergétique

Bien que le nucléaire ne soit que la troisième énergie consommée, près des trois quarts de la production d’électricité en France provient du parc nucléaire.

 

1973, le grand tournant énergétique

Le choc pétrolier de 1973 a profondément bouleversé les politiques des gouvernements en matière d’énergie et incité les gouvernements à promouvoir leur indépendance énergétique. C’est la principale raison qui a poussé la France à faire le choix du nucléaire en dépit des dangers auxquels cette source d’énergie est associée.

Le nucléaire, le choix de l’indépendance énergétique

Une énergie propre et rentable, une production en continu

Le nucléaire a incontestablement un double visage. C’est pourquoi elle a ses défenseurs et ses détracteurs.

 

Nul ne peut contester les nombreux avantages de l’énergie nucléaire. Elle apporte une grande sécurité énergétique car en produisant sa propre électricité, la France réduit considérablement sa dépendance en pétrole, une énergie qu’elle doit aller chercher à l’étranger. En baissant la part des énergies fossiles comme le charbon et le pétrole, la France contribue également à lutter contre le changement climatique. Le nucléaire est par ailleurs rentable car son coût de production est faible comparé à d’autres sources d’énergie, et l’électricité produite peut ensuite être revendue. Enfin, elle garantit une production d’électricité en continu et donne des dizaines de milliers d’emplois.

 

Les risques d’accident, la radioactivité et l’enterrement des déchets sont les trois principaux inconvénients du nucléaire.

 

Nucléaire et énergies renouvelables, un mariage difficile

La plupart des dirigeants s’accordent à dire que le mix énergétique idéal en France est un équilibre raisonnable entre l’électricité issue des centrales nucléaires et celles produites par les sources vertes, principalement l’énergie solaire et éolienne. Cela dit, cet équilibre est loin d’être facile à atteindre.

 

En premier lieu, il faudrait pouvoir s’entendre sur la notion de « mix énergétique idéal ». Quelle part réserver au nucléaire ? Aux énergies renouvelables ? Au gaz, au pétrole et au charbon ? Difficile de trancher.

 

En second lieu, le nucléaire ne cohabite pas aussi bien qu’on ne le voudrait avec le solaire et l’éolien. Le nucléaire brille par sa constance mais pèche par son manque de flexibilité. Il ne peut pas compenser les variations extrêmement rapides du solaire et de l’éolien qui dépendent trop des conditions climatiques. Certains voient dans le gaz la solution à ce problème, mais la mise en place d’une nouvelle stratégie a un prix et demande du temps.

Qui consomme le plus d’énergie en France ?

Qui consomme le plus d’énergie en France ?

Depuis 1970, notre consommation d’énergie ne cesse d’augmenter. À qui la faute ? Équipements des logements, transports, mondialisation, course au confort : zoom sur la demande énergétique en France.

 

Le bâtiment, le secteur le plus énergivore

En 2015, le résidentiel-tertiaire a accaparé environ 45 % de la consommation énergétique en France. Les deux tiers de cette énergie sont destinés au chauffage, près de 15 % aux équipements électriques (plaques de cuisson, four, lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle…) et 10 % à l’eau chaude sanitaire.

La maîtrise de la consommation d’énergie passe donc indéniablement par la construction de bâtiments intelligents et peu énergivores, ainsi que par la rénovation des bâtiments existants. Afin d’encourager les particuliers à réduire leur consommation, le gouvernement accompagne financièrement les propriétaires qui entreprennent des travaux de rénovation énergétique ou changent leurs vieux appareils par des appareils plus respectueux de l’environnement comme les chaudières à gaz haute performance et les pompes à chaleur.

 

Un tiers de l’énergie absorbée par les transports

La baisse de la demande énergétique des transports, qui représentent 33 % de la consommation d’énergie, doit être abordée de différentes façons. Il est important de promouvoir les voies ferroviaires et fluviales, de réduire le transport routier. Il s’agit là d’un double enjeu, énergétique et environnemental.

 

Les villes ont un rôle majeur à jouer dans la baisse de la production d’électricité en France en élaborant des plans d’urbanisme réfléchis qui permettent la mise en place de transports en commun, en encourageant les particuliers à les prendre et à ne pas utiliser systématiquement leur véhicule. Les constructeurs ont également leur mot à dire en fabricant des véhicules peu polluants qui consomment peu.

 

L’industrie et l’agriculture, autres secteurs énergivores

Avec une part respective de 19 % et 3 %, l’industrie et l’agriculture sont les autres secteurs qui consomment le plus d’énergie en France.

 

Côté industriel, les entreprises les plus énergivores sont celles qui travaillent le papier, l’aluminium, le ciment et le verre. Des quotas d’émissions de CO2 ont été mis en place pour obliger les industries à réduire leur consommation et améliorer leur efficacité énergétique.

 

Côté agricole, le changement passe par l’innovation et l’adoption de nouvelles pratiques. Les agriculteurs sont par exemple invités à limiter l’utilisation des engrais car leur fabrication entraîne une consommation importante d’énergies fossiles.

 

Après s’être engagée il y a près d’un demi-siècle sur la voie du nucléaire, la France se doit aujourd’hui de revoir en profondeur ses choix énergétiques. La mise en avant de plus en plus prononcée des dangers du nucléaire et l’émergence des énergies renouvelables sont en train de modifier le paysage énergétique mondial. Pour ne pas rester en retrait, la France a entamé, lentement mais sûrement, une transition énergétique devenue nécessaire. Les sources vertes seront-elles suffisantes pour garantir la production d’électricité en France ? Nous en sommes très loin. Le nucléaire doit-il disparaître totalement ? Cela serait extrêmement risqué. La voie de la raison, aux yeux du gouvernement, est celle du milieu : un mix énergétique qui n’exclut aucune énergie mais qui prend une direction plus sûre et plus respectueuse de l’environnement. Cependant, le succès de cet équilibre dépendra en partie de la capacité des acteurs concernés à lever plusieurs obstacles tels que le stockage de l’énergie solaire, le coût élevé des installations et l’autonomie des batteries.

 

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