La maîtrise de la consommation d’énergie passe donc indéniablement par la construction de bâtiments intelligents et peu énergivores, ainsi que par la rénovation des bâtiments existants. Afin d’encourager les particuliers à réduire leur consommation, le gouvernement accompagne financièrement les propriétaires qui entreprennent des travaux de rénovation énergétique ou changent leurs vieux appareils par des appareils plus respectueux de l’environnement comme les chaudières à gaz haute performance et les pompes à chaleur.
Un tiers de l’énergie absorbée par les transports
La baisse de la demande énergétique des transports, qui représentent 33 % de la consommation d’énergie, doit être abordée de différentes façons. Il est important de promouvoir les voies ferroviaires et fluviales, de réduire le transport routier. Il s’agit là d’un double enjeu, énergétique et environnemental.
Les villes ont un rôle majeur à jouer dans la baisse de la production d’électricité en France en élaborant des plans d’urbanisme réfléchis qui permettent la mise en place de transports en commun, en encourageant les particuliers à les prendre et à ne pas utiliser systématiquement leur véhicule. Les constructeurs ont également leur mot à dire en fabricant des véhicules peu polluants qui consomment peu.
L’industrie et l’agriculture, autres secteurs énergivores
Avec une part respective de 19 % et 3 %, l’industrie et l’agriculture sont les autres secteurs qui consomment le plus d’énergie en France.
Côté industriel, les entreprises les plus énergivores sont celles qui travaillent le papier, l’aluminium, le ciment et le verre. Des quotas d’émissions de CO2 ont été mis en place pour obliger les industries à réduire leur consommation et améliorer leur efficacité énergétique.
Côté agricole, le changement passe par l’innovation et l’adoption de nouvelles pratiques. Les agriculteurs sont par exemple invités à limiter l’utilisation des engrais car leur fabrication entraîne une consommation importante d’énergies fossiles.
Après s’être engagée il y a près d’un demi-siècle sur la voie du nucléaire, la France se doit aujourd’hui de revoir en profondeur ses choix énergétiques. La mise en avant de plus en plus prononcée des dangers du nucléaire et l’émergence des énergies renouvelables sont en train de modifier le paysage énergétique mondial. Pour ne pas rester en retrait, la France a entamé, lentement mais sûrement, une transition énergétique devenue nécessaire. Les sources vertes seront-elles suffisantes pour garantir la production d’électricité en France ? Nous en sommes très loin. Le nucléaire doit-il disparaître totalement ? Cela serait extrêmement risqué. La voie de la raison, aux yeux du gouvernement, est celle du milieu : un mix énergétique qui n’exclut aucune énergie mais qui prend une direction plus sûre et plus respectueuse de l’environnement. Cependant, le succès de cet équilibre dépendra en partie de la capacité des acteurs concernés à lever plusieurs obstacles tels que le stockage de l’énergie solaire, le coût élevé des installations et l’autonomie des batteries.