La Normandie : région par excellence des nouvelles énergies renouvelables marines

Indéniablement, la France dispose d'un potentiel marin très fort grâce à ses quatre façades maritimes et son littoral long de près de 3 500 kilomètres au total. Pourtant, c'est une réalité, les énergies marines, qui permettent de produire de l'électricité à partir des différentes ressources du milieu marin, restent encore sous-exploitées dans l'ensemble du pays. Une région fait toutefois figure d'exception : la région Normandie, qui se trouve au cœur de nombreux projets misant sur les nouvelles énergies renouvelables marines. Un exemple à suivre pour tout l'Hexagone !

La Normandie, une région qui dispose d'atouts forts

Très simplement, avec pas moins de 640 kilomètres de côtes parcourues de vents forts et réguliers, la région Normandie profite d'atouts naturels exceptionnels pour garantir le développement des énergies marines renouvelables (EMR). Au-delà de cela, la zone est aussi à proximité du raz Blanchard, un puissant courant qui pourrait constituer un gisement équivalent à deux réacteurs nucléaires.

En plus de ces atouts naturels, la région Normandie dispose également d'infrastructures portuaires parfaitement adaptées pour accueillir des projets d'énergies marines renouvelables, notamment du côté de Cherbourg et du Havre, sans oublier l'existence de parcs éoliens en mer à Caen-Ouistreham, Dieppe et Fécamp et le fait que la région détient historiquement des compétences fortes en matière de production d'énergie, avec des techniques qui ont évolué au fil des années.

Dans ce contexte, depuis quelques années, de nombreux projets sont annoncés dans la région Normandie même s'ils tardent quelque peu à prendre vie, notamment à cause de décisions gouvernementales qui se font attendre.

Quels moyens marins pour produire de l'électricité ?

Dans la région Normandie, on distingue principalement deux moyens marins permettant de produire de l'électricité :

• l'hydrolien, avec le raz Blanchard qui représenterait à lui seul la moitié du gisement hydrolien hexagonale à l'heure où le nombre de sites à fort potentiel hydrolien est très réduit dans le monde
• l'éolien en mer, avec trois parcs basés à Courseulles-sur-Mer (75 éoliennes de 6 MW), Fécamp (83 éoliennes de 6 MW) et Dieppe-Le Tréport (62 éoliennes de 8 MW) en cours de construction

Quelques chiffres à connaître

À ce jour, la région Normandie s'est vue attribuer trois des six projets français de parcs éoliens en mer ainsi que deux projets de fermes pilotes hydroliennes.

En pratique, en 2020, dans le cadre d'un projet de ferme pilote porté par EDF-Energie Nouvelle et baptisé « Normandy Hydro », sept turbines devaient être immergées et testées dans les courants du raz Blanchard, dont la ressource est évaluée à 5 GW. Les sept hydroliennes devaient être assemblées dans la première usine d'assemblage d'hydroliennes au monde inaugurée en juin par Naval Energies sur le port de Cherbourg, avant que l'entreprise ne décide finalement de mettre fin à son activité en juillet dernier. Un véritable coup de tonnerre qui remet dès lors en question le projet en cours ainsi que l'autre projet de ferme hydrolienne commerciale. 

Juste à côté de cette unité de production, une usine de production de pales d'éoliennes offshore, exploitée par LM Wind Power, filiale du groupe General Electric, est sur le point de se terminer, en assurant le recrutement de 100 salariés pour 2019. Elle doit servir à fournir le matériel nécessaire à trois parcs représentant une puissance installée totale de 1,5 GW qui devraient être fonctionnels d'ici quelques années.

À terme, avec les différents projets en cours, la région Normandie espère s'imposer en tant que première région EMR de France devant les Pays de la Loire.

Faire le pari des énergies vertes

Si la Normandie est une région qui montre l'exemple sur le plan des énergies renouvelables, notamment marines, sachez que vous pouvez en faire de même à votre échelle en optant pour l'offre Energie Verte de TotalEnergies, qui vous garantit notamment une électricité 100% éolienne et solaire et 10% de biogaz.