2015 : l’année la plus chaude jamais enregistrée

Après 2014, c’est au tour de l’année 2015 d’être déclarée la plus chaude jamais enregistrée dans le monde d'après l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Retour sur ce phénomène.

L’année 2015 est ainsi en première position, et de loin, des années les plus chaudes, devant dans l’ordre, 2014, 2010, 2013, 2005, 2009 et 1998. 

Des canicules qui risquent de se produire chaque année

Selon la NOAA, les températures de 2015 ont dépassé de 0,9 °C la moyenne du 20e siècle et surpassé de 0,16 °C le précédent pic, atteint en 2014. 2015 bat ainsi également le record de marge de températures entre 2 années chaudes.

2015 est donc une succession de records : 10 des 12 mois de l’année ont chacun établi un record mensuel de températures. Décembre 2015 a d’ailleurs été le mois de décembre le plus chaud jamais observé avec une anomalie record de 1,11°C par rapport à la moyenne mensuelle globale sur le 20e siècle, loin devant décembre 2014.

Depuis 1977, 2015 est la 39e année consécutive à présenter une anomalie positive de température moyenne à l'échelle planétaire. Par ailleurs, 15 des 16 années les plus chaudes dans le monde depuis 1880 se sont produites au cours du 21e siècle.

2015, 3ème année la plus chaude en France

En France, 2015 a été la 3ème année la plus chaude depuis 1900 avec 1 °C au-dessus de la normale. Cette année s’est caractérisée par un manque de pluie sur l’Hexagone, elle se place parmi les 10 années les plus sèches depuis 50 ans.

La météo ayant un impact direct sur la consommation d’électricité, celle-ci a connu de fortes variations en 2015. Ainsi, la consommation d’électricité brute a augmenté de 2,2%. Il y a eu d’une part une hausse de la consommation d’électricité brute de 2% en juillet par rapport à juillet 2014 en raison de la canicule (recours à la climatisation notamment). D’autre part, cette consommation a baissé de 10% en décembre (par rapport à décembre 2014), en raison de la douceur des températures.

Des canicules qui risquent de se produire chaque année

Des chercheurs du laboratoire Climat, Environnement, Couplages et Incertitudes, ont analysé les projections pour notre siècle de l’évolution des records de température estivale en Europe. Résultat : le nombre de records de chaleur l’été en Europe avant 2100 serait multiplié par dix par rapport à celle attendue dans un climat stationnaire, tel qu’au 20e siècle, alors que celle des records froids deviendrait quasi nulle. Cela devrait se ressentir dès 2030. Plus d’informations sur le site de futura-sciences.com.